Capitale du Sénégal de 1872 à 1957, Saint-Louis lance un vaste programme de rénovation pour redonner des couleurs à cette destination touristique de premier choix.
Classée depuis l’an 2000 au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, Saint-Louis profite du soutien de l’Agence française de développement pour faire renaître ses lustres d’antan. La ville se transforme à vue d’œil avec le soutien de L’APIX (l’Agence pour la promotion des investissements et des grands travaux), la BHHS (la Banque de l’habitat du Sénégal). La mairie orchestre l’ensemble des réhabilitations en veillant à sauvegarder la richesse de ses architectures coloniales et de son histoire tout en modernisant ses infrastructures. En parallèle le ministère du Tourisme, via une ligne de crédit spécifique, veille à soutenir le parc hôtelier.
Investissement massif
Avec le nouvel aéroport capable d’accueillir les vols directs, la nouvelle route à partir de Dakar, de nouveaux hôtels, etc., l’ancienne capitale de culture française renforce son attractivité aussi bien pour le balnéaire, le culturel que l’écotourisme. Rien n’est le fait du hasard… La découverte de gaz et de pétrole dans la région, sans être à l’origine de ces initiatives, contribue largement à pousser les projets de rénovation. Heureuse nouvelle, car le potentiel touristique de Saint Louis est immense.
Stabilisation des plages
La nouvelle est d’importance. La reprise par le constructeur Eiffage du chantier de préservation de l’île commence à porter ses fruits. Les inondations des dernières années viennent d’être contrées grâce à la percée du canal de délestage. L’extension de la zone tampon apporte une protection additionnelle aux biens insulaires au point que les autorités locales annoncent que l’intégrité de l’île est désormais garantie. D’ores et déjà, l’hyper centre est entré dans une phase de stabilisation depuis la promulgation du décret portant sur la mise en œuvre du Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur de Saint-Louis. Dès lors, la pression urbaine s’exerce sur les périphéries. Un plan de relogement suite à l’érosion des rives passe en phase opérationnelle, comme en témoignent les premières maisons sorties de terre. L’île sort de sa léthargie et redresse la tête.
La ville mythique
Son plan urbain, enchâssé entre deux bras du fleuve Sénégal, lui confère un aspect singulier encore renforcé par le système de quais assurant son originalité. L’Île se présente comme une mince bande de terre, subtilement aménagée par le général Faidherbe, préservant l’équilibre d’un habitat à l’architecture créative avec les besoins de la pêche et des comptoirs de commerce. Les magnifiques maisons basses à balcon ou à galerie, dûment préservées depuis le classement par l’Unesco, séduisent par leur qualité esthétique et installent son caractère unique, tout comme l’hôtel du gouvernement de style fortin militaire.
Rayonnement
Fondée au XVIIe siècle par les colons français, Saint-Louis s’imposa très vite comme la porte d’entrée de l’Afrique occidentale. À travers elle, se développa tout un réseau d’artisanat, de services, d’éducation et de culture justifiant un rayonnement économique qui dura plus de deux siècles. Les autorités locales comptent bien s’appuyer sur ce passé prestigieux pour préparer la relance du secteur comme l’explique Amadou Samba Niasse, directeur de l’Office de tourisme de Saint Louis : « les touristes post Covid vont forcément vouloir donner du sens à leur voyage. La richesse de notre histoire va contribuer à offrir des séjours porteurs de valeur, de rencontre et de découverte ». (voir interview).
Relance de la destination
L’Office de tourisme de la région de Saint-Louis, avec le soutien du ministère du Tourisme et des Transports Aériens ainsi que l’ambassade du Sénégal en France, multiplie les initiatives. Cette association, qui regroupe des professionnels du tourisme et des acteurs locaux, vient d’afficher sa détermination pour promouvoir et développer l’activité touristique, pourvoyeuse de retombées économiques significatives. Le moment semble bien choisi, alors que la ville se transforme en vaste chantier. Après une (trop) longue attente, les lignes bougent enfin ! D’abord grâce à l’engagement ferme de nombre de propriétaires pour la réhabilitation de leur quartier afin d’assurer le maintien de Saint-Louis dans la liste du patrimoine mondial de l’Unesco. Ensuite, pour profiter du plan de relance de l’État au profit des activités touristiques, qui prépare l’ouverture des frontières afin d’accueillir de nouveau des touristes et faire valoir ses différences par rapport aux destinations concurrentes.
Préparer la prochaine saison
En prévision de l’ouverture des frontières, une dizaine de représentants de TO avaient effectué le déplacement dans la région. L’objectif de cet éductour consistait à constater l’ampleur des rénovations (voir témoignage) et permettre aux professionnels d’étudier sur le terrain comment organiser les prochaines programmations 2021-2022 et suivantes.
Delphine Camara Directrice Adjointe de Art et Vie, témoigne :
La destination de Saint-Louis présente bien des atouts pour les touristes. D’abord la culture : celle Peul et Toucouleur qui s’allient harmonieusement avec les anciens comptoirs et l’ancienne capitale de l’AOF*. Je pense aussi à l’aventure de l’aérospatiale avec Jean Mermoz. Pour les passionnés ou simplement pour le fun, il reste possible de réserver sa chambre à l’hôtel de la Poste à Saint-Louis. Bien entendu, je n’oublie pas la nature et je pense particulièrement au parc du Djoudj, la langue de Barbarie, les bords du Fleuve et ses superbes plages.
Les infrastructures hôtelières sont variées, nombreuses et globalement de bon niveau de prestations. L’offre permet de répondre aux besoins de différentes clientèles : groupes, familles, individuels, couples, affaires…
Pour moi, l’art de vivre saint-louisien – la teranga- est élevé ici à son plus haut niveau. Je n’oublie pas la gastronomie locale. Il se dit qu’elle est « la meilleure du pays ! »
J’aime flâner dans les rues de la vieille ville. L’apprécie l’ambiance, les ateliers et résidences d’artistes. Tout est paisible.
Dans le cadre d’un circuit culturel au Sénégal, Saint-Louis de présente comme étape incontournable. Elle est très complémentaire aux autres destinations phares du pays : Dakar/Gorée, Sine Saloum, Casamance. Enfin, la future accessibilité avec la nouvelle route côtière en construction sera un atout de poids tout comme le nouvel aéroport.
*AOF : Afrique-Occidentale Française
Arts et Vie est né d’un réel désir de partage des savoirs et d’une conviction profonde : que la culture soit une véritable source d’enrichissement personnel. Le voyagiste tente d’apporter un éclairage culturel et de faire découvrir les trésors du monde, célèbres ou méconnus, dans un esprit de convivialité, de rencontre et de partage des savoirs.
Géraldine Burghelle, Air CM, témoigne :
L’agence Air CM est ancrée en Casamance depuis de nombreuses années. Nous projetons de mettre en place un combiné entre le Sénégal du Nord et le Sénégal du Sud. La réouverture de l’aéroport de Saint-Louis facilitera l’accès pour les clients qui pourront profiter pleinement de leur séjour.
Je ressens fortement de la part des différents acteurs une volonté commune pour faire renaître Saint-Louis et ses environs. Je constate les nombreux efforts entrepris par la région : la restructuration de l’aménagement urbain comme bien sûr la mise en valeur du patrimoine.
La destination devient une très jolie découverte magnifiée par une belle nature. Je pense particulièrement à la réserve de Guembeul qui s’étend sur 720 hectares. Outre les nombreux oiseaux présents, elle abrite des animaux en voie de disparition comme le singe rouge, la gazelle dama ou la tortue sillonnée. Avec le parc national de la Langue de Barbarie, les amateurs de paysage authentique ne seront pas déçus.
Le parc hôtelier est varié et chaque client trouvera son bonheur soit en logeant à l’extérieur de la ville pour profiter des infrastructures balnéaires, soit en logeant au cœur de la ville pour s’imprégner du charme saint-louisien.
La destination de Saint-Louis présente bien des atouts pour les touristes. D’abord la culture : celle Peul et Toucouleur qui s’allient harmonieusement avec les anciens comptoirs et l’ancienne capitale de l’AOF*. Je pense aussi à l’aventure de l’aérospatiale avec Jean Mermoz. Pour les passionnés ou simplement pour le fun, il reste possible de réserver sa chambre à l’hôtel de la Poste à Saint-Louis. Bien entendu, je n’oublie pas la nature et je pense particulièrement au parc du Djoudj, la langue de Barbarie, les bords du Fleuve et ses superbes plages.
Les infrastructures hôtelières sont variées, nombreuses et globalement de bon niveau de prestations. L’offre permet de répondre aux besoins de différentes clientèles : groupes, familles, individuels, couples, affaires…
Pour moi, l’art de vivre saint-louisien – la teranga- est élevé ici à son plus haut niveau. Je n’oublie pas la gastronomie locale. Il se dit qu’elle est « la meilleure du pays ! »
J’aime flâner dans les rues de la vieille ville. L’apprécie l’ambiance, les ateliers et résidences d’artistes. Tout est paisible.
Dans le cadre d’un circuit culturel au Sénégal, Saint-Louis de présente comme étape incontournable. Elle est très complémentaire aux autres destinations phares du pays : Dakar/Gorée, Sine Saloum, Casamance. Enfin, la future accessibilité avec la nouvelle route côtière en construction sera un atout de poids tout comme le nouvel aéroport.
*AOF : Afrique-Occidentale Française
Arts et Vie est né d’un réel désir de partage des savoirs et d’une conviction profonde : que la culture soit une véritable source d’enrichissement personnel. Le voyagiste tente d’apporter un éclairage culturel et de faire découvrir les trésors du monde, célèbres ou méconnus, dans un esprit de convivialité, de rencontre et de partage des savoirs.
Géraldine Burghelle, Air CM
L’agence Air CM est ancrée en Casamance depuis de nombreuses années. Nous projetons de mettre en place un combiné entre le Sénégal du Nord et le Sénégal du Sud. La réouverture de l’aéroport de Saint-Louis facilitera l’accès pour les clients qui pourront profiter pleinement de leur séjour.
Je ressens fortement de la part des différents acteurs une volonté commune pour faire renaître Saint-Louis et ses environs. Je constate les nombreux efforts entrepris par la région : la restructuration de l’aménagement urbain comme bien sûr la mise en valeur du patrimoine.
La destination devient une très jolie découverte magnifiée par une belle nature. Je pense particulièrement à la réserve de Guembeul qui s’étend sur 720 hectares. Outre les nombreux oiseaux présents, elle abrite des animaux en voie de disparition comme le singe rouge, la gazelle dama ou la tortue sillonnée. Avec le parc national de la Langue de Barbarie, les amateurs de paysage authentique ne seront pas déçus.
Le parc hôtelier est varié et chaque client trouvera son bonheur soit en logeant à l’extérieur de la ville pour profiter des infrastructures balnéaires, soit en logeant au cœur de la ville pour s’imprégner du charme saint-louisien.
La destination de Saint-Louis présente bien des atouts pour les touristes. D’abord la culture : celle Peul et Toucouleur qui s’allient harmonieusement avec les anciens comptoirs et l’ancienne capitale de l’AOF*. Je pense aussi à l’aventure de l’aérospatiale avec Jean Mermoz. Pour les passionnés ou simplement pour le fun, il reste possible de réserver sa chambre à l’hôtel de la Poste à Saint-Louis. Bien entendu, je n’oublie pas la nature et je pense particulièrement au parc du Djoudj, la langue de Barbarie, les bords du Fleuve et ses superbes plages.
Les infrastructures hôtelières sont variées, nombreuses et globalement de bon niveau de prestations. L’offre permet de répondre aux besoins de différentes clientèles : groupes, familles, individuels, couples, affaires…
Pour moi, l’art de vivre saint-louisien – la teranga- est élevé ici à son plus haut niveau. Je n’oublie pas la gastronomie locale. Il se dit qu’elle est « la meilleure du pays ! »
J’aime flâner dans les rues de la vieille ville. L’apprécie l’ambiance, les ateliers et résidences d’artistes. Tout est paisible.
Dans le cadre d’un circuit culturel au Sénégal, Saint-Louis de présente comme étape incontournable. Elle est très complémentaire aux autres destinations phares du pays : Dakar/Gorée, Sine Saloum, Casamance. Enfin, la future accessibilité avec la nouvelle route côtière en construction sera un atout de poids tout comme le nouvel aéroport.
*AOF : Afrique-Occidentale Française
Arts et Vie est né d’un réel désir de partage des savoirs et d’une conviction profonde : que la culture soit une véritable source d’enrichissement personnel. Le voyagiste tente d’apporter un éclairage culturel et de faire découvrir les trésors du monde, célèbres ou méconnus, dans un esprit de convivialité, de rencontre et de partage des savoirs.
Géraldine Burghelle, Air CM
L’agence Air CM est ancrée en Casamance depuis de nombreuses années. Nous projetons de mettre en place un combiné entre le Sénégal du Nord et le Sénégal du Sud. La réouverture de l’aéroport de Saint-Louis facilitera l’accès pour les clients qui pourront profiter pleinement de leur séjour.
Je ressens fortement de la part des différents acteurs une volonté commune pour faire renaître Saint-Louis et ses environs. Je constate les nombreux efforts entrepris par la région : la restructuration de l’aménagement urbain comme bien sûr la mise en valeur du patrimoine.
La destination devient une très jolie découverte magnifiée par une belle nature. Je pense particulièrement à la réserve de Guembeul qui s’étend sur 720 hectares. Outre les nombreux oiseaux présents, elle abrite des animaux en voie de disparition comme le singe rouge, la gazelle dama ou la tortue sillonnée. Avec le parc national de la Langue de Barbarie, les amateurs de paysage authentique ne seront pas déçus.
Le parc hôtelier est varié et chaque client trouvera son bonheur soit en logeant à l’extérieur de la ville pour profiter des infrastructures balnéaires, soit en logeant au cœur de la ville pour s’imprégner du charme saint-louisien.
Lutter contre le fléau du plastique
Tout est-il bien dans le meilleur des mondes ? Incontestablement la région, forte des travaux engagés : travaux, route, aéroport, aménagement divers et varié, peut s’enorgueillir d’un dynamisme que crédibilisent des faits tangibles. Reste le problème du plastique comme de dénonce le directeur de l’Office du tourisme Amadou Samba Niasse « le plastique nous pose d’énormes problèmes. C’est même un véritable fléau pour le Sénégal. Je pense que c’est uniquement par la formation que nous parviendrons à nous en débarrasser. La jeune génération marque davantage de sensibilité pour les questions d’environnement. C’est à l’école que commence la lutte. » En attendant, une usine de retraitement en construction devrait bientôt contribuer à améliorer la situation, le temps que la loi instaurer en 2018 limitant sérieusement l’usage du plastique sur tout le territoire commence à porter ses fruits. À ce sujet, l’Agence sénégalaise de promotion touristique (ASPT) et l’Unité de gestion et de coordination de déchets solides (UCG) ont signé une convention de partenariat visant à réduire les déchets plastiques dans l’ensemble de la filière touristique.
‘’L’objectif principal de cette convention est de réduire les déchets notamment plastiques dans l’ensemble de la filière touristique en s’attaquant aux causes profondes de la pollution. Ce partenariat permettra également une meilleure prise en charge de la propreté et l’amélioration du cadre de vie.’’ Quoiqu’il en soit, le développement du tourisme passera forcément par des villes propres, des paysages préservés et bien sûr des plages nettoyées. L’exemple du Rwanda, en interdisant purement et simplement l’usage des sacs plastiques, démontre que rien n’est impossible. Certes, une décision aussi radicale peut apparaître comme particulièrement excessive. Mais les résultats sont là, le Rwanda est parvenu à éradiquer totalement le fléau du plastique.